
Le métier de formateur indépendant connaît une croissance significative.
Avec l’évolution constante des besoins en formation, il est crucial de comprendre les différentes facettes de cette profession.
Qu’est-ce qu’un formateur ?
Un formateur est avant tout un professionnel de la transmission.
Sa mission consiste à transmettre ses connaissances auprès d’un public (jeune ou moins jeune).
Le terme formateur est bien souvent utilisé lorsque l’enseignement a lieu auprès d’un public d’adultes.
Pour devenir formateur, vous devez être conscient qu’au delà de l’aspect financier, il faut que vous ayez cette envie de transmettre. Sans cela vos cours seront peu interessants.
Le statut juridique pour un formateur
Le choix du statut juridique est une étape fondamentale pour tout formateur indépendant.
Il détermine non seulement vos obligations fiscales, mais aussi vos droits et protections.
Il existe plusieurs types de statut pour intervenir en tant que formateur : SASU, EURL, auto-entrepreneur, portage salarial, etc.
On vous en dit plus sur notre article « Quel statut choisir en tant que formateur ? »
Le monde du formateur auto-entrepreneur
Avantages : Simplicité de création, comptabilité allégée, régime fiscal avantageux.
Inconvénients : Limitations du chiffre d’affaires, absence de distinction entre patrimoine personnel et professionnel
Seuils de chiffre d’affaires : Les seuils déterminent le régime fiscal et les obligations comptables.
En bref : L’auto-entrepreneur est un statut simple et accessible, idéal pour démarrer en tant que formateur indépendant. Toutefois, il est limité en termes de chiffre d’affaires et ne distingue pas le patrimoine personnel du professionnel.
De plus vous ne serez pas en mesure de déduire les frais de vos formations (parking, salle, restaurants, etc.).
Pour plus de détails, nous avons des exemples dans notre article « Combien gagne un formateur ? ».

La société unipersonnelle : EURL vs. SASU
L’EURL et la SASU offrent des avantages distincts pour les formateurs :
- EURL : Régime fiscal des entreprises individuelles, affiliation au régime des indépendants.
- SASU : Assimilation au régime salarial, flexibilité dans la gestion et la rémunération.
En bref : L’EURL et la SASU sont deux formes de sociétés unipersonnelles adaptées aux formateurs souhaitant une structure plus formelle. L’EURL convient aux indépendants, tandis que la SASU offre une assimilation au régime salarial.
Le Portage salarial : Une alternative moderne pour les formateurs
Le portage salarial est une solution innovante pour les formateurs :
- Avantages : Liberté d’exercer sans les contraintes administratives, bénéfice du statut de salarié, couverture sociale complète.
- Assurance : La société de portage prend en charge les assurances, garantissant une protection optimale.
- Inconvénients : Vous percevrez une rémunération inférieure à celle d’un formateur facturant avec une société ou un statut autoentrepreneur. Mais vous aurez la sécurité de l’emploi (chômage, retraite, etc).
En bref : Le portage salarial offre une solution flexible pour les formateurs, permettant d’exercer librement tout en bénéficiant des avantages du statut de salarié. C’est une option moderne sans les tracas administratifs de la création d’entreprise.
Les certifications (Qualiopi et NDA)
Jusqu’en 2021, le Datadock était essentiel pour les formateurs. Cependant, la certification QUALIOPI est devenue la nouvelle norme :
- Datadock : Une garantie de qualité jusqu’en 2021.
- QUALIOPI : Obligatoire à partir de 2021, elle assure que les formateurs répondent aux exigences nationales.
Cependant, Qualiopi n’est pas obligatoire pour les formateurs.
Il est obligatoire pour les organismes de formation souhaitant bénéficier de fonds mutualisés (OPCO et CPF notamment).
Chaque formateur peut intervenir au sein d’un organisme de formation avec seulement son Numéro de Déclaration d’Activité (NDA). Cette demande se fait directement sur un site institutionnel.
Pour devenir formateur, ce numéro est essentielle car l’organisme employeur peut et doit vous l’exiger. Lorsque cet organisme se fera auditer il faudra qu’il puisse être en mesure de présenter le NDA de l’ensemble de ses formateurs externes.

Assurance formateur : Protéger votre activité et votre réputation.
L’assurance est un pilier pour tout formateur indépendant :
- Responsabilité civile : Couvre les dommages causés à des tiers.
- Assurance professionnelle : Protection contre les risques liés à l’exercice de la profession.
De notre côté, nous apprécions l’assureur Coover. Il pratique des prix raisonnable set dispose d’une plateforme facile à prendre en main.
Mon parcours administratif en tant que formateur indépendant :
Maintenant, je vais vous parler de mon parcours : comment j’ai procédé pour devenir formateur indépendant.
Le choix du statut : Pourquoi j’ai opté pour l’auto-entrepreneur
Lorsque j’ai décidé de devenir formateur, je me suis retrouvé face à une multitude de choix concernant le statut juridique.
SASU, EURL, portage salarial… c’était comme essayer de choisir un plat dans un restaurant avec un menu de 20 pages.
Finalement, j’ai opté pour le statut d’auto-entrepreneur. Pourquoi ? Pour sa simplicité. Pas de comptabilité complexe, une déclaration mensuelle ou trimestrielle, et une grande flexibilité.
Et une déclaration en ligne directement sur le site de l’URSSAF.
C’était le choix parfait pour quelqu’un comme moi qui voulait se concentrer sur la formation plutôt que sur la paperasse.
L’assurance : Une nécessité, pas un luxe
J’ai rapidement compris que, dans ce métier, avoir une bonne assurance était essentiel.
Après avoir comparé plusieurs offres, j’ai choisi une assurance responsabilité civile professionnelle chez Coover.
En général rares sont els formateurs ayant besoin de faire appel à leur assurance. Tous les formateurs rencontrés m’ont confirmé que les litiges sont souvent liées au délais de paiement de l’organisme de formation. Et cela se règle assez rapidement, sans avoir recours à mettre en place des procédures.
Les tracas administratifs : Mes mésaventures et comment je les ai surmontées
Ah, les joies de l’administration… J’ai eu ma part de mésaventures.
Comme cette fois où j’ai mal interprété un formulaire et me suis retrouvé à payer des pénalités. C’était la déclaration trimestrielle de mon chiffre d’affaires. Mais plus de peur que de mal, car l’administration est assez conciliante.
Ils m’ont fait 2 mails de rappel et j’ai mis à jour ma déclaration en supprimant la pénalités d’une cinquantaine d’euros.
Depuis, je mets 2 alertes (oui 2 pour être sur de ne pas oublier) sur mon téléphone.
Ou encore, quand j’ai oublié de mettre à jour mon adresse et tous mes courriers importants sont allés chez mon ancien voisin ronchon.
Mais chaque erreur était une leçon. J’ai appris à être méticuleux, à toujours lire les petits caractères et à ne jamais sous-estimer l’importance d’un bon classeur.
Pourquoi ces choix ?
Chaque décision que j’ai prise avait une raison.
La première décision, bien évidemment était celle de devenir formateur. J’ai rédigé les avantages dans cet article sur « Pourquoi devenir formateur ? »
J’ai choisi l’auto-entrepreneur pour sa simplicité, mais aussi parce que je voulais tester l’eau avant de m’engager dans une structure plus complexe comme une SASU ou une EURL.
En plus avec le statut auto je n’ai pas besoin de comptable. Soit une économie de 150€/mois en moyenne.
Je gère ma comptabilité sur un tableau excel.
Quant aux erreurs administratives, eh bien, elles m’ont rappelé l’importance de rester organisé et informé.

En résumé
Le parcours administratif d’un formateur peut sembler décourageant, mais avec un peu de préparation et beaucoup de patience c’est tout à fait gérable.
Si vous débutez dans ce domaine, rappelez-vous : chaque erreur est une opportunité d’apprendre.
Devenir formateur indépendant est une aventure enrichissante. En choisissant le bon statut, en respectant les obligations et en s’assurant correctement, vous poserez les bases d’une carrière réussie.
(plus d’infos sur « Combien gagne un formateur ? »)
Lire aussi : 6 conseils pour aborder la question de la rémunération lors d’un recrutement